Économies émergentes : impact sur l’économie mondiale actuelle et perspectives d’avenir

58 % : c’est la part des économies émergentes dans la croissance mondiale en 2023, selon le FMI. Derrière ce chiffre, des marchés qui avancent à contre-courant des incertitudes, dynamisés par la digitalisation, des investissements étrangers en hausse et une diversification qui ne cesse de s’amplifier. Cette effervescence bouleverse la hiérarchie planétaire.

Les écarts restent marqués entre l’Asie du Sud-Est, l’Afrique subsaharienne et l’Amérique latine. Politiques monétaires, gestion de la dette souveraine, capacité à encaisser les chocs extérieurs : chaque région trace sa route, entre obstacles et rebonds inattendus.

Les économies émergentes en 2025 : panorama et poids dans l’économie mondiale

Le décor mondial change de perspective. Les pays émergents totalisent aujourd’hui près de deux tiers de la croissance mondiale, d’après la Banque mondiale. À la racine de cette montée : industrialisation accélérée, flux d’investissements colossaux, ouverture des marchés parfois prudente mais continue. La Chine, même ralentie et soumise à la pression tarifaire des États-Unis, survole le peloton. Sa trajectoire pèse sur l’ensemble des marchés émergents et, par effet domino, sur l’économie mondiale.

L’Inde avance portée par sa jeunesse et ses réformes, dépassant la cadence des économies occidentales. À l’opposé, l’Argentine tente de rebondir, galvanisée par les mesures du plan Milei. L’Afrique du Sud reprend de l’élan, stimulée par l’ouverture au privé et par des ajustements structurels.

Au Moyen-Orient, la transformation s’accélère. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, fers de lance des pays du Golfe, réorientent leurs économies pour ne plus dépendre uniquement du pétrole. Les investissements se concentrent désormais sur les infrastructures, le tourisme, la finance ou encore la logistique. Ce repositionnement s’inscrit dans une vision durable, destinée à amortir les à-coups d’un marché pétrolier imprévisible.

Pour mieux saisir cette diversité, voici un aperçu des trajectoires majeures :

  • Chine : leader incontesté, mais confrontée aux tensions commerciales qui ralentissent son élan.
  • Inde : expansion rapide, soutenue par la croissance démographique et la modernisation.
  • Pays du Golfe : diversification accélérée, investissements hors hydrocarbures en plein essor.
  • Afrique du Sud et Argentine : redressement progressif grâce à des réformes ciblées.

La Banque mondiale table sur une croissance mondiale de 2,6 % en 2024, le FMI évoque même plus de 3 % sur 2024-2025. Les marchés émergents en sont l’épicentre, moteurs des mutations industrielles et financières. Les risques persistent, mais les perspectives d’investissement se multiplient pour qui sait lire cette nouvelle carte du monde.

Quels moteurs de croissance distinguent les marchés émergents aujourd’hui ?

La mue des marchés émergents s’appuie sur des dynamiques puissantes. L’innovation technologique agit en accélérateur : généralisation du paiement mobile, plateformes logistiques, automatisation. Ces avancées redistribuent les cartes de la production et des échanges. La Chine investit dans les énergies renouvelables et fait de la neutralité carbone un objectif pour 2060. L’Inde capitalise sur son atout démographique et digitalise à grande échelle.

L’urbanisation bouleverse la donne. En 2030, deux personnes sur trois vivront en ville. Ce glissement urbain, très visible au Vietnam, en Indonésie ou au Mexique, stimule la demande d’infrastructures, de logements, de transports, de services. Un terrain propice à l’investissement et à la croissance.

Autre levier à surveiller : la transition énergétique. L’Indonésie vise 23 % d’énergies renouvelables dès 2025. Au Brésil, la lutte contre la déforestation et pour la réduction des émissions s’intensifie. Les pays du Golfe accélèrent la diversification et misent sur le tourisme et la finance pour préparer l’avenir.

Trois tendances se démarquent pour comprendre cette dynamique :

  • Numérisation et innovation
  • Urbanisation galopante
  • Diversification sectorielle et transition écologique

Les marchés émergents bâtissent leur croissance sur ces trois piliers, dessinant de nouveaux équilibres dans l’économie mondiale, avec pour fil rouge l’innovation, la ville et l’énergie.

Défis majeurs : instabilité, transitions économiques et enjeux géopolitiques

La progression des marchés émergents n’échappe pas aux secousses. La volatilité reste leur marque de fabrique : expansion rapide, certes, mais vulnérable aux soubresauts extérieurs et aux aléas politiques. La Chine, locomotive régionale, freine sous l’effet du ralentissement structurel et du durcissement des droits de douane américains. La guerre commerciale sino-américaine a désorganisé les chaînes d’approvisionnement, pesant sur le commerce mondial.

Le protectionnisme fait son retour, touchant aussi bien la zone euro que les économies émergentes. Les politiques américaines sous Donald Trump ont ravivé les barrières douanières, déclenchant des réactions en cascade. La Russie subit de lourdes sanctions internationales, tandis que l’Afrique du Sud doit composer avec des politiques commerciales plus restrictives. Le commerce international encaisse ces coups, déjà fragilisé par des années de tensions.

Les transformations internes ajoutent à la complexité. En Argentine, le plan Milei vise à sortir de la récession. L’Afrique du Sud entrouvre la porte au secteur privé. Ces ajustements sont scrutés de près : ils mesurent la capacité de ces pays à résister et à s’adapter.

Voici les principaux défis à surveiller :

  • Protectionnisme : ralentit les échanges, alimente l’incertitude.
  • Sanctions et tensions géopolitiques : pèsent sur la stabilité politique et les marchés.
  • Transitions économiques : imposent des réformes profondes pour soutenir la croissance.

La trajectoire des pays émergents se joue donc sur un fil : entre tensions géopolitiques, marchés imprévisibles et mutations économiques, chaque décision compte pour leur avenir et celui de l’économie globale.

Jeune homme africain souriant dans une rue en pleine expansion

Perspectives d’avenir : quelles stratégies pour tirer parti du potentiel des économies émergentes ?

Les marchés émergents imposent leur tempo. Près de deux tiers de la croissance mondiale viennent désormais de ces économies qui ne se contentent plus d’être les ateliers de la planète. L’Inde accélère, portée par ses réformes et sa population. Les pays du Golfe investissent massivement dans le tourisme, la finance, l’innovation. La Chine s’engage vers la neutralité carbone d’ici 2060, tout en renforçant ses filières vertes. Le Brésil lutte contre la déforestation, parie sur les énergies propres. Le Vietnam profite de la stratégie China Plus One et attire les relocalisations industrielles.

Pour saisir les opportunités, il faut s’orienter là où la transformation est à l’œuvre. Les investissements directs étrangers se concentrent sur les secteurs porteurs : énergies renouvelables, numérique, nouveaux modes de financement. Les réformes structurelles menées en Afrique du Sud ou en Argentine, sous la houlette de Javier Milei, montrent la volonté d’avancer. Les banques centrales surveillent de près la volatilité des marchés et ajustent leur politique monétaire.

Pour accompagner ces mutations, trois leviers se démarquent :

  • Miser sur la transition énergétique : matières premières, infrastructures vertes, mobilité durable.
  • S’anticiper à l’urbanisation galopante : logement, transport, services urbains repensés.
  • Capter l’essor de l’innovation technologique au cœur des nouveaux marchés.

FMI et Banque mondiale annoncent une croissance supérieure à 3 % pour 2024-2025, portée par ces économies en pleine mutation. Les investisseurs les plus lucides privilégient l’agilité, une analyse fine des risques politiques et un accompagnement serré des évolutions de gouvernance. Anticiper et s’adapter : voilà ce qui fera la différence dans cette nouvelle phase du grand jeu mondial.

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